Elle n'est pas passée inapercue en Belgique, l’exposition photographique Gainsbourg Initiales L.G. débarque donc chez Sotheby’s à Paris dès lundi 28 février 11, en accès libre. Chez Sotheby’s, l’ambiance est feutrée et la sélection du galeriste-commissaire Roger Szmulevicz a été faite avec passion, comme en témoigne la scénographie de l’exposition, co-réalisée avec sa compagne, l’artiste-peintre Arpaïs Du Bois.
« Je dirige une galerie de photo. Il ne s’agissait donc pas de retracer la vie de Gainsbourg, mais de choisir les meilleures photos de lui, d’un point de vue esthétique. Gainsbourg est un personnage très photogénique, il a attiré beaucoup de grands artistes. Il y a des milliers de photos de lui, et je pense que de nombreux trésors sont encore secrets. Si vous regardez avec attention, vous constaterez que le regard de Gainsbourg ne change presque jamais d’une photo à l’autre, bien qu’il aime jouer avec des personnages, avec la nudité…sans vulgarité aucune ».
L’exposition dévoile un Gainsbourg souriant, amoureux, et doté d’un goût prononcé pour le travestissement, sous toutes ses formes. Cosmonaute bizarre sur le tournage de Mister Freedom de William Klein, odalisque au lit sous l’objectif de Patrick Duval, Français à béret ou clone de Dali pour Roberto Battistini. Le commissaire a travaillé en étroite collaboration avec les photographes ou leurs ayants droit. Selon lui, « tous parlent d’un Gainsbourg d’une générosité extrême, chacun a une foule d’anecdotes à raconter sur lui ».
Ainsi, l’exposition présente la fameuse photo de William Klein, dépeignant un Gainsbourg outrageusement maquillé, fumant une de ses légendaires clopes du bout des doigts, à l’aide d’une fume-cigarette. « Le chanteur faisait son come-back à l’époque. Il a appelé Klein à 3h du matin, pour lui demander de réaliser un portrait ». Le photographe, jugeant Gainsbourg trop « moche » à ce moment-là, aurait eu l’idée de poser sur son visage cette épaisse couche de maquillage. Un masque au travers duquel Gainsbarre se révèle tout en finesse. Certes, le commentaire et le regard de Klein sont un peu vachards, mais il témoignent du second degré de Gainsbourg, de sa sincérité et de sa fragilité, transformées en une provocante parade.
« La plupart des photos son tirées pour la première fois. Certaines entretiennent des liens ténus avec la peinture, comme le dyptique de Gassian, qui ressemble à un Bacon », déclare le galeriste. (…) Lorsque j’ai organisé cette exposition à Anvers, l’année dernière, pour fêter les dix ans de ma galerie, je pensais à un aboutissement. Je ne savais pas que ce serait le début d’une aventure itinérante. L’expo ira à New York bientôt, j’ai également reçu des demandes de Moscou, mais nous verrons... Il y a de nouvelles photos dans cette présentation parisienne, mais le but n’est pas d’enrichir l’expo de à chaque étape de son voyage ».
Tous les tirages peuvent être achetés, entre 500 et 16 000 euros. Mais la pièce la plus chère (un tirage signé de Helmut Newton, représentant Serge et Jane Birkin enlacés dans une danse stylisée) n’est pas forcément la plus fascinante.
Au centre de l’exposition, les photos des intérieurs de la rue de Verneuil, incorporant des surimpressions de notes laissées par Gainsbourg à son majordome, constituent une plongée dans les méandres de son esprit. La série fait l’objet d’un beau livre, Vu de l’Intérieur, également réalisé par Roger Szmulevicz, et préfacé par Jane Birkin.
« Ces notes ont été laissées par Fulbert (le majordome) à son neveu, Yannick Ribeaut. Deux ans après la mort de Gainsbourg, la famille a demandé à Yannick de faire des photos de la maison, censée devenir un musée (un projet qui devait faire appel à Jean Nouvel). En réunissant ces clichés et les manuscrits de Gainsbourg, on se trouve devant un portrait de l’artiste au quotidien, sans fard ». Les notes disent « passez chercher Libération et l’Humanité, ou « passez chez Vuitton », mais elles décrivent également, en prise directe, les pensées créatrices de Gainsbourg, qui confiait tout à Fulbert. Exhumés de leur demeure laquée de noir, des poésies, des jeux de mots, des aphorismes, ou une chanson inspirée d’un slogan publicitaire, témoignent de l’ébullition d’un esprit rigoureux et frondeur, romantique et cynique, dandy pour toujours.
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Gainsbourg Initiales L.G.
Du 28 février au 9 mars
Exposition publique chez Sotheby’s, Paris 8ème
Très intéressant! Effectivement de participer dans ce blog doit super bien fonctionner !
Rédigé par : horoscope | 02 février 2012 à 11:27
J’adore se BLOG j’y est trouver tout se que je cherchais Merci Beaucoup
Rédigé par : voyance direct gratuite | 23 décembre 2011 à 10:55
Bonjour,je possede 2 mégots de cigarettes a peine fumés par serge gainsbourg.mon ex femme les a récuperés quand elle etait femme de ménage a l'hotel concorde d'ANGERS début 1989,il faisait un concert au parc expos,a voir si cela interesse un collectionneur.
Rédigé par : Laid Aoudj | 14 mars 2011 à 09:04