Gainsbourg au casino de Paris, vendredi 4 octobre 1985.
Il fait doux ce soir au 16 rue de Clichy. Une petite file d’attente s’est installée devant l’entrée du « Casino de Paris ». Ceux là n’ont pas encore leur ticket et attendent l’ouverture des guichets.Au-dessus d’eux un Gainsbourg en contre-plaqué veille.
Une hôtesse nous accueille et nous installe « loge 17 ». Ici tout est moquette, feutre et velours (classieux). Dans cette ambiance feutrée et calme, tout le monde l’attend tendu et inquiet. La scène, ce n’est pas vraiment sa spécialité. Il est plus habitué aux studios hermétiques et enfumés. Le rideau qui nous cache la scène est le haut d’un « Jeans » bleu délavé. La ceinture défaite pend.
21H00 : Les premiers accords de « love on the beat » sonnent. Le « zip » du rideau descend. Le « jeans » s’écarte vous faisant découvrir 7 musiciens, tous vêtus du même « jeans » et de la même chemise « Lee ». La musique a envahi la salle sous un tonnerre d’applaudissements.
Derrière, un grand escalier lumineux et en haut, Gainsbourg ! ! !
Il descend 3 marches puis dévale les autres en roulant violemment. Il reste allongé au sol… Les cris, l’angoisse, terreur au Casino.
Puis, sur la droite de la scène arrive en dandinant, tout sourire, heureux de sa farce, Gainsbourg-le-vrai. Il va alors pendant 2 heures enchaîner une vingtaine de titres de « love on the beat » à « la javanaise » avec ses Gitanes à la main. Juste deux pauses. La première pour un poème de son cru « Mickey Maousse » mimé, la seconde pour une histoire un peu salace.
Tout le reste vous le retrouvez sur l’enregistrement “Gainsbourg au casino de Paris”, car c’était ce soir là...
Philippe PETITEAU